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  • Découverte des Hébrides: Mull et Ulva

    Mardi 6 Juin 2023 Position 57°01’N 7°19’W Au mouillage entre Gighay & Hellisay Bonjour à tous, Je publie ce carnet de bord avec un peu de retard, la faute à un manque de connexion Internet ces derniers jours. Nous nous étions quittés la semaine passée alors que nous prenions une journée de repos à bord, tout en fêtant tranquillement en famille les 9 mois de notre petit moussaillon. Pour démarrer le mois de Juin, nous n’avons rien trouvé de mieux que de nous associer à notre ami Skip et sa fille pour aller gravir notre premier « Munro ». Ce terme (qui fait référence à Hugh Thomas Munro, alpiniste Ecossais) désigne en Ecosse tous les sommets de plus de 3000 pieds, soit 914m, qui sont au nombre de 282, et que certains s’amusent à collectionner en quelque sorte. Leur quête est appelée « Munro bagging », et si c’est plus facile que de gravir les fameux 7 sommets (plus haut sommet sur chaque continent), il n’en faut pas moins une certaine persévérance pour pouvoir devenir un « Monroist ». Dans notre cas, il s’agit de l’ascension de Ben More, 966m, et le plus haut sommet de l’île de Mull dans les Hébrides intérieures. Et on part du niveau de la mer, donc ça fait tout de même un joli petit dénivelé ! Vers 9h30, nous démarrons la randonnée, Louis confortablement installé dans le porte bébé sur mon dos. Dès le début, nous rencontrons un terrain difficile, très humide, mou, et plein de trous. L’ascension est rapidement assez raide, et le terrain difficile nous rappelle rapidement combien nous sommes loin de notre condition physique habituelle. Une fois arrivés au premier col, nous nous hydratons largement avant d’attaquer l’ascension finale qui se fait dans un pierrier sur une pente bien raide. Je précise qu’ici il n’y a pas de sentier de randonnée, et que, comme souvent lorsqu’on randonne avec notre ami Skip, nous avons choisi la route difficile, qui permet de partir directement de la maison de chez nos amis. En un peu plus de 2h30, nous atteignons finalement le sommet, espérant trouver enfin un peu de répit car depuis le début, on ne peut s’arrêter sans risquer de se faire dévorer par les « midges », petits moucherons bien connus en écosse qui s’apparentent un peu à des moustiques et dont les piqures grattent énormément. Malheureusement, même au sommet, les midges ne nous laissent pas en paix, et c’est quelques mètres plus bas, sur une arrête que nous arrivons à nous poser quelques minutes, le temps de grignoter un petit casse-croûte et changer la couche du bébé avant d’attaquer la descente. Pour couronner le tout, le sommet est pris dans un nuage, donc on ne peut qu’imaginer la vue à défaut d’en profiter. Le genre de moment où on se demande ce qui nous a pris de faire tant d’efforts pour si peu de récompense… Rapidement donc, nous rebroussons chemin, et la descente s’avère encore plus difficile que la montée. Mes genoux souffrent tellement qu’à un moment, je me demande si je vais réussir à rallier la maison. Finalement, on aura mis presque plus de temps à descendre qu’à monter, et vers 15h, nous enlevons avec plaisir nos chaussures et mes camarades se déshabillent pour se baigner dans un petit trou d’eau adjacent à la maison, tandis que moi, à défaut de maillot de bain, je les regarde avant d’aller prendre une bonne douche bien chaude. Après avoir récupéré un peu, nous rejoignons le bateau à temps pour le gouter de Louis, puis sa sieste, le faisons dîner vers 19h puis repartons à la maison une dernière fois pour aller dire au revoir à tout le monde, et trinquer à la santé de notre ami Skip dont c’est l’anniversaire aujourd’hui. A 21h30, ivres de fatigue, nous retrouvons notre maison flottante et nous écroulons rapidement dans notre cabine. C’est en fin de matinée le lendemain que nous mettons les voiles, après avoir accueilli Skip et sa famille pour un café à bord et une visite du bateau. Le vent, pour ne pas trop nous perturber, est encore de face, et nous remontons donc le fjord en tirant des bords, et, surprise surprise, une fois sortis, le vent tourne toujours avec nous (ou plutôt contre devrais-je dire), et on continue donc à faire du près. On aura finalement tiré 14 bords pour rejoindre notre nouveau mouillage, dans Cragaig Bay, sur l’île de Ulva. Plutôt que de s’installer là où est indiqué le mouillage sur la carte, nous slalomons un peu entre les hauts fonds pour nous poser dans un endroit où on sera très probablement seuls. La marée est haute mais l’eau est très claire et on voit bien le fond. On mouille sur un fond de sable blanc, l’eau est presque turquoise. Nous débarquons Louis et moi tandis que Dion enfile sa combinaison et part à la recherche de coquilles St Jacques. Il revient une heure plus tard, avec seulement 3 coquilles, mais aussi un crabe et une petite sole, de quoi se régaler ce soir ! Louis s’amuse comme un fou à faire du quatre pattes dans l’herbe rase, et moi je suis ravie aussi de découvrir un nouveau lieu. Nous décidons de profiter de ce petit coin de paradis pour quelques jours. L’île d’Ulva a été rachetée en 2018 par 5 de ses 6 habitants. Il n’y a pas de routes goudronnées sur l’île, ni de voitures. Les quelques habitants se déplacent en quad. La côte Sud où nous sommes mouillés est très sauvage, les seuls vestiges du passé sont un petit cimetière, une ruine de maison, et une maisonnette abandonnée. De l’autre côté de l’île se trouvent les ruines du village, témoignant du temps où l’île abritait plus de 600 personnes. Aujourd’hui, environ 5000 touristes visitent l’île chaque année, l’infrastructure sur place étant très limitée. Il y a un petit restaurant, et la possibilité de louer une maison pour dormir. C’est surtout un paradis pour les campeurs, avec moultes possibilités de randonnée. Une manière populaire de visiter l’île est de traverser en kayak, planter sa tente, et explorer les alentours. A cette saison, les fleurs sauvages apportent une touche colorée qui donnent à l’île un charme fou. Orchidées, jacinthes des bois, œillets sont autant de taches de couleur dans cet univers verdoyant dominé par les fougères. Côté faune, on trouve comme partout ici des moutons, des vaches, mais aussi des cerfs. Ces derniers se font discrets, mais en cherchant bien on les aperçoit, perchés sur la crête de la colline qui domine l’île. Il y a aussi des aigles que j’aimerais bien voir de près, mais nous n’aurons pas ce plaisir. Nous passons deux journées complètes à nous promener, plonger, savourer ce petit lieu idyllique. Dion a trouvé un coin parfait pour les St Jacques, et le dernier jour, il en ramène 30. De quoi nous régaler pour quelques jours ! Le temps est au beau fixe, j’ai ressorti l’appareil photo, Louis semble aussi heureux que nous dans ce lieu magique, bref, la vie est belle. Lundi matin, nous décidons de relever l’ancre et d’aller voir un peu plus loin tant que la météo est bonne. Notre objectif est de rallier St Kilda. Le vent est faible, mais nous avançons tout de même gentiment à la voile. Arrivés à la hauteur de l’île de Coll, nous croisons plusieurs baleines (Minke – petit rorqual), et surtout sommes rejoints par de nombreux dauphins qui nous régalent de leurs sauts et pirouettes à l’étrave. Le vent se lève et Beaufoy nous montre un peu plus son potentiel. A cette vitesse, on va arriver un peu tôt à St Kilda, et surtout, nous craignons qu’avec cette direction de vent, le mouillage n’y soit pas bon. Nous faisons donc escale dans un très joli mouillage que nous trouve Dion, entre les îles de Gighay et Hellisay aux Hébrides extérieures. Inhabitées, ces îles sont proches du Sound de Barra. On accède à ce petit havre de paix par un minuscule chenal non balisé avec littéralement des rochers à quelques mètres de chaque côté, et uniquement à marée haute. Nous sommes surpris d’y trouver un petit voilier de 6 mètres environ, tellement petit que sa minuscule annexe paraît presque grande à côté ! Après une bonne nuit de sommeil réparatrice, nous repartons de bon matin, en route vers St Kilda. Le vent est un peu plus Nord, et nous devrions pouvoir faire toute la route à la voile, au près évidemment, mais ça on commence à avoir l’habitude ! Je vous laisse donc ici et vous envoie très vite le prochain carnet de bord, en vous laissant savourer j’espère les photos de ces derniers jours !

  • De l'Irlande à l'Ecosse

    Mercredi 31 Mai 2023 Position : 56°23’N et 6°00’W Au mouillage à Loch Beg, Ile de Mull, Ecosse Dix jours que je n’ai pas donné de nouvelles…on s’était quitté à Derrynane harbour en Irlande, et nous nous retrouvons donc aujourd’hui en Ecosse. Les jours semblent défiler à toute vitesse, entre découvertes, navigations, rencontres, on ne voit pas le temps passer ! On a donc troqué l’Irlande pour l’Ecosse, sans pour autant se départir du beau temps. Une rapide escale à Dingle nous a permis de prendre une douche bien méritée, de refaire le plein d’eau et évidemment d’aller savourer une bonne pinte au pub. On aurait peut-être dû rester pour un petit « Fish and chips » aussi, mais n’ayant rien prévu pour Louis ce soir-là, on a préféré rentrer nourrir notre progéniture en remettant cela à plus tard. Le lendemain de notre arrivée, notre ami Franck qui nous accompagnait depuis Brest est parti aux aurores attraper un train, puis un ferry pour la France, et nous avons remis les voiles dans la foulée. Le vent était toujours de face, donc nous avons tiré de longs bords pendant un peu plus de 24 heures pour rejoindre la petite île d’Inishbofin dans le comté de Galway. Cette petite île pleine de charme compte environ 200 habitants, et sans doute au moins dix fois plus de moutons et de vaches, est située à 8 km au large de la côte du Connemara. D’une superficie de 16 kilomètres carrés, on peut aisément l’explorer à pied ou à vélo, et profiter des superbes paysages en toute tranquillité. Le soir de notre arrivée, des pêcheurs locaux revenant d’une sortie avec des touristes nous accostent et nous offrent un beau poisson qu’ils ont en surplus, et nous nous régalons de délicieux filets le soir même. C’est aussi la première fois que Louis mange du poisson frais, et il semple bien apprécier. Le lendemain, nous passons une belle journée ensoleillée à flâner dans ce petit coin de paradis, de quoi se dégourdir les jambes et reprendre des forces avant de remettre les voiles vers l’Ecosse, où nous avons prévu de retrouver des amis sur l’île de Mull. Pour ne pas déroger à la règle depuis notre départ de Brest, le vent est, comme à son habitude, pile dans notre nez et faible…ce qui signifie que nous devons une nouvelle fois tirer des bords pour rejoindre notre destination. Pour ceux qui ne sont pas marins, cela signifie pour résumer qu’on fait à peu près deux fois la route directe, car un voilier ne peut pas remonter face au vent. Un vieux dicton marin dit que « au près, c’est deux fois la route, trois fois le temps et quatre fois la peine ». Bon, niveau route et temps c’est certain, en revanche, on ne peut pas dire qu’on ait eu trop de peine à rallier l’Ecosse, car le près dans le « petit temps » (traduire vent faible pour ceux qui ne sont pas habitués au jargon marin !) ce n’est pas trop inconfortable. Le bateau gite un peu, ce qui complique un peu la vie, mais au moins on ne tape pas dans les vagues. Louis s’accommode fort bien de sa nouvelle situation, et imperturbable, continue de nous émerveiller en s’épanouissant à bord. Il adore jouer dans la cabine, regarder la mer par le hublot, attraper ses peluches, jouer avec son étoile musicale. Dans la timonerie, on lui a créé un genre de parc avec des filets à chaque extrémité. Il se tient debout sans problème et se déplace en se tenant au filet ou aux bords des banquettes, même quand le bateau gîte. Nul doute qu’il va avoir un excellent sens de l’équilibre en grandissant, et d’ailleurs, on commence à craindre qu’il arrive à marcher seul très bientôt…et surtout qu’il apprenne à monter tout seul sur les banquettes ! Enfin, toujours est-il qu’après 3 jours et deux nuits de mer, nous avons embouqué le très joli Sound de Iona avant-hier autour de midi. Nous avons jeté l’ancre en face de Fionnphort le temps de déjeuner, mais surtout de faire les formalités d’entrée au Royaume-Uni, puis avons levé l’ancre pour rejoindre notre mouillage actuel situé dans un petit loch du nom de Loch Beg, au fond de Loch Scridain, sur l’île de Mull. Pour la première fois depuis longtemps, on a pu enfin ouvrir un peu les voiles et laisser le bateau filer à plus de 8kn dans une jolie brise au vent de travers, le tout sous un soleil de plomb, en admirant les falaises de basalte bordant le côté nord du loch. Une fois mouillés, nos amis sont venus nous accueillir sur la plage, et nous ont invité pour un excellent diner, une douche (toujours un plaisir pour les marins que nous sommes) et une bonne nuit à terre. Le matin, après un petit déjeuner à l’anglaise (œufs brouillés, bacon et épinards), nous embarquons à bord du semi rigide de nos amis pour une journée découverte des environs, et quelle journée ! On commence par relever les casiers qu’ils ont disposé un peu partout dans le loch…pour n’y trouver qu’un seul homard. Étant 8 adultes avec pour projet de les griller au barbecue sur la plage à midi, on se dit que ça va être un peu juste…mais c’est mieux que rien, et on a tout de même prévu autre chose au cas où ! Une fois la déception passée donc, plein gaz direction l’île de Staffa. Là, on découvre une grotte avec de magnifiques « orgues » de basalte appelée « Fingal’s cave ». La météo est de la partie, et nous sommes loin d’être les seuls à visiter le lieu, mais nous, avec notre semi rigide, on peut carrément rentrer le bateau dans la grotte – j’en ai même quelques scrupules en me disant qu’on doit bien gâcher les photos de tous les touristes venus admirer cette merveille de la nature. Nos hôtes allument leur enceinte et envoient la musique classique, c’est de toute beauté. En repartant, nous repérons un petit bateau de pêche et les accostons pour leur acheter des homards et des crabes, une affaire rondement menée puisque quelques minutes plus tard, nous repartons lestés de quatre beaux homards et autant de crabes. Notre skipper remet les gaz et nous voici partis à fond les manettes direction l’île de Lunga. Cette fois ce n’est pas l’aspect géologique qu’on vient admirer, mais plutôt la faune. Lunga est en effet un lieu de nidification pour de nombreuses espèces d’oiseaux, et notamment les très emblématiques macareux. J’embarque mon appareil photo qui n’est quasiment pas sorti de son sac depuis la naissance de Louis et me régale à tirer le portrait de ces adorables petits oiseaux au bec multicolore qui préparent leurs nids, mon petit ange confortablement installé dans le porte bébé sur mon dos. C’est le début de la saison et apparemment les macareux ne sont pas encore très nombreux, mais déjà il y en a des centaines. Le spectacle est d’autant plus grandiose que c’est le printemps, et les pentes sont tapissées de fleurs multicolores, du jaune, du bleu, du rose, la palette est au complet. On en prend littéralement plein la vue, et c’est vraiment le genre de moments qui nous rappellent pourquoi on entreprend de voyager comme on le fait. Je suis dans mon élément, près des oiseaux, en pleine nature, au soleil, que demander de plus ? Une courte marche sur un sentier escarpé nous mène à un point de vue magnifique sur la colonie de guillemots, une invitation à s’assoir quelques minutes, regarder, écouter, et apprécier le spectacle inégalable que nous offre toujours dame nature. De retour à bord de notre embarcation du jour, on a à peine le temps de se remettre de nos émotions que déjà se dessine à l’horizon notre prochaine destination, l’île de Gunna. C’est une île privée, qui appartient à un ami des amis qui nous hébergent, et qui nous accueille sur une superbe plage de sable blanc bordée d’eau couleur turquoise. Vu le temps qu’il fait, on se croirait littéralement aux Caraïbes, il ne manque que les cocotiers. A peine débarqués, tout le monde s’affaire à préparer le festin, pendant que Dion et moi on s’occupe de changer et nourrir notre bambin, qui a été absolument adorable toute la matinée et semble ravi de pouvoir s’amuser à quatre pattes dans le sable. On notera en passant le premier changement de couche à la plage…intéressant ! Pas autant néanmoins que le festin qui nous attend, très certainement le meilleur homard que j’ai jamais mangé de toute ma vie. Bon OK, j’avoue, je n’ai pas mangé de homard très souvent…mais grillé comme ça, sur une plage paradisiaque, il a vraiment une saveur toute particulière celui-ci ! Le festin terminé, certains se baignent (elle est à 10 degrés je pense, j’ai envie d’y aller mais en même temps je peux pas, c’est trop froid – j’espère être plus courageuse dans les jours à venir), puis nous allons tous prendre un thé chez notre hôte, avant de retourner chez nos amis ici à Loch Beg. Au total, on aura parcouru plus de 60milles nautiques. Avec notre bateau, cela nous aurait pris plusieurs jours de faire cela (mise en route, mouillages, etc). On vient de vivre une expérience plutôt surréaliste, et sommes extrêmement reconnaissants à nos amis pour cette journée de rêve, qui se clôt par un diner de rois avec huitres, St Jacques, Champagne et tutti quanti. Avec Dion, on se dit qu’il va falloir rentrer à bord avant de prendre des habitudes, sinon, revenir aux pâtes, riz, lentilles avec de grands verres d’eau ça va nous faire tout drôle ! Aujourd’hui donc, c’est repos et bricolage à bord de Beaufoy, petite balade cet après-midi sans doute quand Louis aura fini sa sieste. Demain on ne sait pas encore, mais l’idée est de profiter encore de l’hospitalité de nos amis pour découvrir le lieu, avant de poursuivre notre voyage vers le Nord d’ici quelques jours. Je vous laisse découvrir les images de ces derniers dix jours, et vous dit à tout bientôt pour le prochain carnet de bord !

  • Premiers jours en Irlande

    Dimanche 21 Mai 2023 Après une traversée très (trop ?) tranquille, nous avons atteint l’Irlande vendredi en fin d’après-midi et jeté l’ancre dans une jolie baie à Castletown Bearhaven, en face des ruines du château du Dunboy. Le vent a joué à cache-cache pendant cette première traversée « océanique », et nous avons donc fait à peu près la moitié de la route au moteur. Au matin du deuxième jour, dépité par nos performances modestes, Dion a profité du calme plat pour se mettre à l’eau et aller nettoyer la coque de notre fier navire. Son effort fut immédiatement récompensé par un gain de vitesse non négligeable de plus d’un nœud ! Hier, après une bonne nuit complète (enfin pour certains hein, car pour moi, la nuit complète n’existe plus depuis la naissance de mon petit bébé), nous avons pu faire un bon coup de ménage à bord, et attaquer la « to-do list », avant d’aller prendre un bon bol d’air Irlandais à terre. C’est toujours un plaisir d’aller se dégourdir les jambes à terre après une traversée, et la balade d’hier n’a pas dérogé à la règle. Un soleil éclatant nous faisait même transpirer, et tout le long du sentier, les rhododendrons ajoutaient une superbe note de couleur au paysage typique Irlandais comme on se l’imagine d’après les photos de magazines ou de carte postales. Après 5 kilomètres, nos petites jambes qui avaient perdu l’habitude de marcher étaient contentes de retrouver le bateau, et Louis semblait aussi ravi de sortir du porte bébé pour poursuivre ses explorations à bord de sa maison flottante. Ce matin, nous sommes repartis au moteur faute de vent, et avons caboté gentiment le long de la cote vers l’Ouest. Malgré tous nos efforts, nous n’avons pu faire de la voile que pendant une heure, car décidemment le vent est aux abonnés absents depuis quelques jours. Bon, on ne se plaint pas trop non plus, c’est plus pratique avec un bébé de démarrer dans ce genre de conditions, mais j’avoue qu’on aimerait bien arrêter de brûler du gasoil et tirer un peu sur les ficelles pour voir ce que notre petit bateau a comme potentiel. En attendant, les conditions plus que maniables du jour ont permis de s’approcher très près du phare de Bull Rock, et on était bluffés par l’infrastructure mis en place sur ce bout de caillou isolé. Rien que d’imaginer les heures de boulot pour les hommes qui ont construit tous les bâtiments, on en avait le tournis. Nous sommes arrivés en début d’après-midi à Derrynane Harbour, un très joli petit abri auquel on accède en empruntant un étroit chenal entre des brisants, qu’on n’aimerait clairement pas emprunter un jour de gros temps. Nous sommes le seul voilier au mouillage aujourd’hui, ça ajoute encore un peu au charme du lieu. Seuls quelques petits bateaux de pêche locaux nous entourent. Un petit crachin et de lourds nuages gris complètent le tableau…tout de même, on se disait bien qu’on n’allait pas avoir que du grand soleil pour ce séjour Irlandais ! Malgré la météo maussade, nous débarquons tout de même pour une jolie petite balade. La baie de l’autre côté du mouillage est entourée d’une superbe plage de sable blanc, et l’eau prend des teintes turquoise lorsque le soleil daigne percer un peu derrière les nuages. Nous passons un bon moment à flâner dans le très pittoresque cimetière, perché juste au-dessus de la baie, on se prendre presque à vouloir y être enterré. Demain, on attend un peu plus de vent, et nous aviserons donc de la destination en fonction des conditions une fois sorti de notre abri. En tous les cas, ce sera un petit saut de puce…l’idée étant de découvrir ! Et comme on ne connait pas du tout le coin, chaque nouvel endroit est plein de promesses. Sur ce, je vous laisse…jusqu’au prochain carnet de bord !

  • Prêts à mettre les voiles!

    Bonjour à tous! Après de longs mois passés à préparer notre nouveau voilier, nous sommes enfin prêts à appareiller à bord de Beaufoy en famille avec notre adorable petit moussaillon de 8 mois. Comme c'est encore l'hiver chez nous aux Falklands, nous avons décidé de profiter des beaux jours ici bas pour aller explorer un peu l'Irlande et l'Ecosse, le temps de prendre en main notre nouvelle monture, et aussi prendre nos marques à bord tous les trois. Nous devrions donc quitter prochainement Brest où nous venons de passer un mois à régler les derniers détails avant d'entamer la saison de navigation. Dès que la météo le permet, nous quitterons notre joli mouillage de St Jean dans la rivière Elorn en direction du Sud Ouest de l'Irlande. On espère ensuite caboter tranquillement le long de la côte Ouest, puis poursuivre la navigation en Ecosse, avant de redescendre en Normandie début Juillet, puis à la fin du même mois de mettre route vers le Sud en direction des Malouines . Je tâcherais de vous faire part de nos aventures régulièrement ici, et aussi évidemment de partager quelques photos afin de vous faire voyager un peu à nos côtés! D'ici là, je vous souhaite à tous un excellent week end! Juliette pour l'équipage de Beaufoy

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